dimanche 26 mai 2013

Chest-bras

Hier c'était la journée "quartier du château" de Budapest.  En fait, je ne sais pas trop pourquoi ils appelent ça comme ça, y'a pas de château.  Ils appellent ça aussi le palais royal, mais y'a pas de palais.  Anyway, pour se rendre sur place il faut soit prendre un téléphérique qui coûte 5$, ou bien monter la côte à pied.  "L'extreme cheapstake" que je suis a décidé de monter à pied.  Rendu à moitié, je me rends compte que j'ai oublié de me mettre du "speed stick".  Caliss!  Pas grave, je me tiendrai avec des français et je vais avoir l'air de m'être parfumé.  Rendu en haut, j'ai commencé par visiter l'église Matyas.

Église Matyas 
Chaire de l'église, remarquez les patterns
C'est assez unique en son genre.  Les murs sont couverts d'imprimés et de motifs, l'effet est spectaculaire.  Elle a été restaurée à maintes reprises, et 2013 ne fait pas exception: l'église est présentement un chantier de construction, ce qui diminue un peu l'expérience.  Mais tout compte fait au final ce fut satisfaisant.  Par la suite je suis allé dans la Gallerie nationale hongroise. C'est pas mal là que tout ce qui est hongrois, du moyen-âge à aujourd'hui, est exposé.  Y'a du stock ça n'a pas de bon sens!  Peintures, sculptures, caricatures, autels, gars qui baille, squelette, whatever, c'est là.

Bailleux

C'est assez hot ça!

Fait de cuivre.  Débile.

Ça je ne sais pas pourquoi mais c'est venu me chercher.  Ça s'appelle "l'annonciation".
Moi je l'ai rebaptisé "truck qui grind la rampe dans craque".
J'ai poursuivi ma démarche en visitant le musée de l'histoire de Budapest.   J'ai trouvé ça très intéressant car on peut y voir une série de panneau accompagnés d'objets de l'époque qui expliquent comment Obuda, Buda et Pest sont devenus Budapest à la fin du 19ème siècle.  Honnêtement, c'est un peuple qui a passé à travers plusieurs guerres et conflits: les Ottomans, les Turcs, les Nazis, les Russes... mettons que je comprends pourquoi aujourd'hui Budapest est une ville de party!

J'ai terminé la journée de visite avec le labyrinthe.  En fait, ce n'est pas le labyrinthe typique: c'est plus un réseau de grottes souterraines où il fait frette que l'criss, avec de l'eau qui coule du plafond et de la musique de pe-peur.  Donc j'ai fait ça vite, je suis sorti et je suis retourné à l'hostel.

Labyrinthe

Pour souper, j'ai suivi la recommendation de Ben et Tine et je suis allé au "Sir Lancelot".  C'est un restaurant thématique qui se présente comme un établissement où la bière coule à flots, les portions sont généreuses tout comme les poitrines des serveuses habillées en p'tit kit médiéval.  Je me présente comme un seul homme et on me dirige vers une salle à manger.  Qui est vide.  Comme dans je suis seul et y'a rien sauf de la p'tite musique.

Eeee...y'é où le show?

Bâtard, on est samedi!  Moi qui pensais que ce serait le party avec des joueux de "little guitar" pis de pipo, mettons que j'ai débuzzé.  Surtout quand la salle a commencé à se remplir un peu et que 5 gars fraîchement sortis de "la revanche des nerds" se sont assis à côté de moi.  Ils ont passé la soirée à roter et à trouver ça très drôle.  Genre " on-est-dans-un-restaurant-médiéval-donc-c'est-permis-de-roter-fort-et-d'en-rire".  J'ai trouvé ça TRÈS déplacé.  Ce n'est vraiment pas mon style de roter et trouver ça drôle... Anyway pas dans un restaurant.  L'autre affaire de weird, c'est la serveuse qui joue son rôle à fond, mais dès qu'elle part de la table, elle s'en va gosser sur son iphone au front desk.  J'avais l'impression d'être un acteur de soutien dans une mauvaise pièce de théâtre!  Mais bon la bouffe était correct.  J'ai pris le "feast of the red knight":

Canard, porc, patates, onions, gras.
Après avoir tippé la serveuse et lui avoir dit de prendre un cours de théatre, je suis retourné à l'hostel pour me mettre du "speed stick".  J'étais pas mal dù et mon plan était d'aller passer la soirée sur le A-38.  Le A-38, c'est un bateau qui est amarré du côté Buda du Danube qui a été converti en restaurant-discothèque branché.  Pour ce faire, je devais déroger à mon plan de voyage: prendre le tramway, sans plan de trajet, tout seul.  Je n'ai jamais pris le tramway parce que je me suis toujours dit que j'allais me perdre et que je finirais la soirée au poste de police en train d'essayer d'expliquer à quelqu'un qui ne parle pas ma langue que je veux retourner chez moi mais que je ne sais pas c'est où.  Genre de problème sans issue.  Donc je prends mon courage à deux mains et je pars vers la station de tramway...

Tout ça pour me rendre compte que le tramway, à Budapest, c'est mieux que le métro de montréal.  La fin de semaine, ben le transport en commun est 24 heures.  Et le tramway, ben y'a des panneaux partout avec les noms de station et tout.  

Non il ne fait pas soleil la nuit, j'ai pris la photo le lendemain...


J'en reviens pas comment à montréal on est arriéré côté transport en commun.  Anyway tout ça pour dire que ma run d'aller s'est bien passé et je me suis bien rendu au bateau.  Le concept n'est pas mauvais: resto en bas, bar avec plancher de danse sur le pont, ben cool.  Ce qui est moins cool, c'est quand tu a l'air du vieux bonhomme de la place.  Caliss, c'est une garderie! Donc j'ai pris une couple de beer, je suis reparti confiant vers le tramway, et... je me suis trompé.  Ben oui, c'est évident que ça allait m'arriver.  Mais j'ai allumé assez vite pour débarquer et marcher (vite, genre courir) vers la rue que je reconnaisait.  Et là j'ai prix le bon tramway jusqu'à a maison.  Dodo time.

Aujourd'hui, c'était la journée "Pest".  Le plan était de ne pas me lever trop tard pour visiter le Musée national hongrois, la basilique St-Étienne et le Musée de la terreur.  Comme ça demain il me reste le Parlement le matin et après, je m'en vais dans un bain quelconque pour terminer mon voyage (ben oui, demain c'est ma dernière journée.  Snif.)  Donc j'arrive au Musée national hongrois et je fais la file.  10 minutes plus tard je me rends compte qu'on avance pas.  La fille à la caisse se lève et shoot quelque chose en hongrois.  Là 7-8 personnes dans la file se tassent et s'en vont vers la caisse pour faire une deuxième file, qui ressemble plus à un motton autour de la fille qu'autre chose.  Moi, ben je ne comprends rien donc je ne bouge pas.  Mais du monde me dépasse pour aller dans l'autre "file", et ça moi je trippe pas fort dans ce temps là.  Donc je fais signe à la fille de la caisse que c'est pas toute la planète qui parle leur estie de langue pas comprenable de pas d'allure et que j'aimerais ça savoir ce qui se passe.  La 2ème file, c'est pour les "Budapest card", donc ça va plus vite.  Ça tombe bien, j'en ai une.  Donc je suis entré avant les autres.  là j'étais moins fâché un peu donc j'ai demandé à la caissière pourquoi le 2ème guichet n'est pas ouvert, elle me dit que la fille a callé malade.  Ciboire, avec le genre d'affaire que j'ai vu dans le tramway la veille (voir section "faits divers"), pas mal certain que ta caissière, elle vomit encore dans le Danube.

Anyway tout ça pour dire que j'entre dans le musée et que j'y ai passé une bonne partie de la journée.  J'ai bien aimé, surtout la dernière section qui décrit la vie durant les 2 guerres mondiales, l'après guerre avec les Russes et finalement les découvertes scientifiques des Hongrois.


Laser utilisé en ORL...!
Je suis parti du musée et je suis allé à la basilique St-Étienne.  Ce qui caractérise l'église, c'est la Sainte-Dextre, qui est conservée dans une chapelle où on peut payer 1$ pour l'illuminer et prendre des photos.  La Sainte-Dextre, c'est l'avant-bras droit de St-Étienne qui est momifié dans une p'tite maison en or:

P'tite maison en or
"The main"
J'avais juste 50 cennes sur moi donc pour allumer la p'tite lumière, donc j'avais besoin d'aide.  Y'en a pas un tabarnak qui voulais "fronter" avec moi, jusqu'à ce qu'une p'tite madame arrive et dépose l'argent dans la machine... Là, c'est comme si Paris Hilton venait d'arriver dans la p'tite cabane en or.  Tout les estie de pauvres qui ne voulaient pas mettre 50 cennes dans la machine ont sorti leurs Kodak à 2000$ pour prendre la main en photo.  Ça jouait du coude pas mal donc en bon québécois j'ai fait de même.  J'aurais payé cher pour avoir un hockey dans les mains mettons... Ça a quand même donné des belles photos.

Pour finir (faut que j'ailles me coucher...), je suis allé au "musée de la terreur".  C'est l'ancien quartier général de la police secrète des Nazis et des Communistes.  On peut y voir des séquences vidéo des prisonniers, la chambre de pendaison, les divers règlements du temps pendant l'Occupation, etc.  C'est assez troublant de voir ce qui s'est fait pendant la deuxième guerre mondiale ainsi que durant l'ère communiste des russes.  Allez voir le site:

Maison de la terreur

Demain: le Parlement et on finit ça au Széchenyi.  

FAITS DIVERS:

- J'ai vu "chest-bras", il se tient au A-38 

Chest-bras

- J'ai vu le combat Frosh-Kessler: Honnêtement, j'ose espérer que Bute ne fera pas son combat revanche contre Frosh.  Sinon il va ressembler à M. Patate.  Kessler le démolirait aussi.  C'était tout un combat!

- Ici, le samedi soir, tout le monde vire fou.  C'est comme si la ville disait "bon ok, le samedi y'a pu de règles, faites ce que vous voulez.  Mais essayez de ne pas tuer de monde si possible".  95% du monde ont un drink dans les mains, que ce soit dehors, dans le métro, le tramway, sur la bolle, peu importe.  C'est fou.  Moi je sirotais mon Perrier...dans le tramway...


Bonne nuit

Chris

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